ARTICLE 18Liberté de pensée et de religion

Ces droits sont appliqués différemment selon la relation entre l'Etat et la religion. 46 pays ont une religion d'Etat, ils reconnaissent une religion officielle disposant d'un statut légal. Dans certains pays, comme en Angleterre, cela n'empiète pas sur la liberté de culte et la liberté de ne pas croire, alors que dans d'autres, comme en Iran, il n'y a qu'une seule religion autorisée – on parle alors de « théocratie ». Une quarantaine de pays sont, quant à eux, considérés comme des Etats laïques: ils prônent une séparation stricte entre l'Etat et la religion. Cette séparation peut se décliner de multiples façons. Par exemple, la France et la Turquie ont toutes deux inscrit la laïcité dans leur constitution respective, mais la mettent en pratique différemment. La Belgique, elle, se définit comme un Etat neutre. Notre pays prône une séparation entre l'Eglise et l'Etat, mais elle reconnaît et finance une laïcité organisée ainsi que six cultes. La séparation de l'Etat et du religieux est justifiée par l'égalité devant la loi de tous et toutes, ainsi que le droit d'exprimer librement sa conviction, mais cette situation engendre un certain nombre de débats, par exemple sur la question de la répartition des financements des cultes, sur le port des signes religieux à l'école et dans la fonction publique.